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#POGD 101 Notre Dame de Paris (l'amour sous les transepts)

An de grâce 1263, Berthe se faufile dans la foule à petits pas rapides et lestes. Elle a fait un détour. La ruelle de la Licorne a l’avantage d’être couverte et de faciliter la discrétion. Elle jure contre elle même : quelle drôle d’idée d’avoir revêtu sa cotte de velux, aussi élégante qu’ostentatoire. Heureusement que son gros mantel en laine la recouvre presque entièrement. Enfin, c’est sans compter qu’elle doit remonter régulièrement ladite cotte sur ses mollets pour éviter qu’elle ne se t...

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#POGD 100 Don Juan sur la vague

Rien n’empêche d’imaginer, Charles Baudelaire en combinaison de néoprène, une planche de surf sous le bras, l’eau à mi-cuisse, baie des Trépassés ou pointe de la Torche (Finistère sud). Plus difficile de visualiser Paul Verlaine dans la même situation, l’homme était de notoriété moins sportif. Enfin, rien n’est impossible, non plus. En revanche, on sait de source sûre que Don Juan, mort, passa les vagues du fleuve Styx sur une planche de surf, laissant derrière lui, les regards de haines et l...

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#POGD 99 L'amour final

Parfois, nous prend l’envie d’une douceur pour nous consoler. De quoi ? De la vie, de notre vie qui semble nous appartenir si peu. Dans ces moments de dépouillements, nous nous retrouvons nus et fragiles. Un rêve né de la solitude peut alors apparaître. Un besoin dans la clarté du dénuement se dessine. Ici, c’est un dessin en vers, pour d’autres ce sera une image. Comme parfois avec la poésie, il faut se méfier. Elle chante comme une sirène, nous apportant le réconfort et le doux bercement du ..

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#POGD 98 Sais tu ce qu'est que vivre ?

En cliquant pour ouvrir cette nouvelle édition de Poésie grand débutant, tu as fait preuve de courage. L’objet, un tantinet dramatique, n’incite pas au clic d’ouverture, il ferait plutôt office de repoussoir. Pourtant tu es là, prête (j’ai plus de lectrices que de lecteurs) à affronter le grand mystère de la vie en compagnie de Jean-Baptiste Chassignet. Jean-Baptiste n’est pas gai, il est lucide et résout le mystère. (si vous l’avez, écrivez-moi). Sa résolution de l’équation n’est peut-être p...

#poésie#pogd#poésiegranddébutant#chassignet#mort#vie#art
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#POGD 97 Montparnok - Oklahomasse

Il faudrait pour accompagner ce poème des tambours. Au moins une basse profonde comme dans une chanson de Nick Cave ou des Cure. Il faudrait aussi du jazz, un son de trompette comme les doigts d’une couturière sur un ourlet que l’on reprend. La vie est un métier sur lequel on remet cent fois son ouvrage. D’où que l’on soit, de Monparnok ou d’Oklahomasse qui sont les deux terres de la poésie ou les deux ciels, ou les nuages (les merveilleux nuages !) ou encore un rire qui grandit dans la rue c...

#poésie#pogd#poésiegranddébutant#breton#geronimo#surréalisme
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#POGD 96 Tout petit poème

Dans l’orgasme informationnel permanent qui nous abreuve, dans le glouglou des mots et des images qu’on avale à longueur de journée, Anna pose six vers. Elle, la volubile des salons, clouent quatre planches en six lignes et fait notre cercueil comme on fait sa valise. La poésie est un sport écoresponsable. SubscribeVous êtes mort un soirVous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédi...

#poésie#pogd#poésiegranddébutant#noailles#poétesse
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#POGD 95 L'augmentation de salaire

Les poètes aussi ont leur entretien annuel. Ils doivent répondre de leurs objectifs et afficher leurs performances (avec ou sans e mais pas sans s). Georges, ici (ou là) nous offre un mode d’emploi comme la vie si souvent en nécessite. Une grille annuelle pour passer au barbecue de la productivité. Un outil pour, disons le en clair, demander une augmentation de salaire (peut servir aussi pour l’augmentation de ton taux horaire de freelance). Chose que l’employeur est rarement prompt à accorde...

#poésie#pogd#poésiegranddébutant#perec#georges
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#POGD 94 Dura l'ex sed l'ex

Françoise Hardy chante Comment te dire adieu. Quatre siècles après Louise Labé, la question reste en suspens. Comment passer outre l’ex ? Cette créature du passé qui n’en finit pas d’être présente. Un peu comme le vers d’un poète qui revient en tête sans que l’on sache trop pourquoi. Sans dévoyer le poème de la semaine, il semble que c’est l’avant-dernier vers qui offre, non pas l’oubli, mais plutôt l’imagination d’une nouvelle vie. Une vie sans Françoise, Louise, Edmond ou Olivier, mais avec...

#poésie#pogd#poésiegranddébutant#labé#louise#hardy#francoise

#POGD 93 La mélancolie est un oreiller tiède

Plus doux, plus simple que la semaine dernière, le ton de cette newsletter est sans doute dû à la pluie sur Paris qu’embrasse l’automne de ces lèvres froides. On cherche la tiédeur. Cette chaleur doucereuse qui nous serre dans les bras et nous met des chaussons aux pieds. Va pour l’oreiller de l’enfance, celui qui sentait nos cheveux et la sueur des nuques de nos nuits. Se souvenir est souvent un arrachement, autrefois on a été heureux. C’est une impression et comme toute chose imprimée, elle...

#poésie grand débutant#poésie#art#guy goffette

#POGD 92 Le retour au bercail

Roissy Charles de Gaulle. Hall 2 ou A, je ne sais plus. Je porte ma petite valise à la main, à 75 ans on est encore capable de ça. Je laisse derrière moi Paris, je retourne à Montréal. Femme de personne, statue de sel comme la femme de Loth, mes regrets sont au Canada, ma vie est à Paris. Le bruit des avions ne me rappelle rien, où si peut-être quand j’allais voir papa et maman quand ils étaient encore vivants. Une autre vie. C’est bizarre comme les expressions les plus banales prennent tout ...

#poésie grand débutant#poésie#poesie#anne hébert#cannada